Travailler avec les handicapés

Travail, vacances, vie sociale… qu’il soit physique ou mental, le handicap complique la vie courante. Pour accompagner, former, soutenir les personnes handicapées, des professionnels du social travaillent au quotidien avec eux, leur permettant de gagner en autonomie et en qualité de vie.  

handicapé

Dans la filière sociale, peu de formations sont uniquement dédiées à la prise en charge des handicapés. La plupart des professionnels du handicap sont des travailleurs sociaux qui se sont peu à peu spécialisés. Car l’accompagnement du handicap demande des compétences spécifiques. Comme le souligne Anne Etcheverry, Directrice des Ressources Humaines de l'Association des Paralysés de France, il est essentiel de savoir révéler les capacités restantes. Soutenir tout en valorisant, aider sans infantiliser, les nuances sont subtiles…
Des appuis au quotidien
En institut ou à domicilie, les aides médico-psychologiques et les auxiliaires de vie sociale sont des soutiens essentiels dans le quotidien des handicapés. Toilette, ménage, alimentation, déplacements… ces professionnels aident à compenser les déficiences motrices ou mentales. Encourager, soutenir, communiquer, éveiller, leur rôle ne se cantonne pas aux actes de la vie courante.
Autres interlocuteurs privilégiés : les assistants de services sociaux. Polyvalents, ceux-ci apportent un soutien aussi bien psychologique, social que matériel. Leur vocation : faciliter l’autonomie et l’insertion. D’une durée de 3 ans, leur formation allie législation, sociologie, psychologie, sciences de l’éducation, économie et santé.

Acteurs de l’intégration
L’intégration commence par l’éducation. Dès l’enfance, éducateurs spécialisés et moniteurs-éducateurs se partagent la tâche d’éduquer les enfants présentant des déficiences physiques ou psychiques. Ils sont employés par les associations, les collectivités locales et les organismes d’accueil. Les éducateurs techniques spécialisés prennent ensuite le relais pour former les handicapés à une profession. Ils sont à la fois éducateurs et experts dans une technique professionnelle.
Les auxiliaires de vie scolaire permettent, quant à eux, de scolariser des jeunes handicapés dans des écoles ordinaires. Ils accompagnent les élèves à l’école puis à l’université, collectivement ou individuellement. Aide aux déplacements, à la manipulation du matériel, facilitation et stimulation de la communication : telles sont leurs principales tâches. Peu reconnus, les auxiliaires de vie scolaire se mobilisent pour faire reconnaître leurs savoir-faire. Le débat présidentiel a remis la question à l’ordre du jour…

Des spécialistes au travail
Du côté de l’emploi, des conseillers à l’insertion professionnelle aident les handicapés à trouver un travail. Ils sont employés par l’organisme Cap Emploi, l’équivalent de l’ANPE dédié aux handicapés. Parmi les employeurs potentiels, les « entreprises adaptées » ont pour vocation l’insertion professionnelle. Subventionnées par l’Etat, elles emploient au moins 80 % de travailleurs handicapés. L’encadrement est alors pris en charge par des moniteurs d’atelier, à la fois enseignants techniques et travailleurs sociaux. Dans les entreprises ordinaires, les actions en faveur de l’intégration des handicapés sont mises en œuvre par des chargés de projets spécialisés. Une nouvelle fonction qui témoigne des récentes exigences législatives.

En chiffres

1 à 2 %
de chaque génération a besoin d’une aide humaine professionnelle dédiée au handicap.

41 000
emplois d’aide à domicile et d’auxiliaire de vie sociale pour les handicapés seront créés d’ici 2015, soit un taux de croissance annuelle de 4,5 %.

1300 € - 2300 €
telle est la fourchette de salaire prévue dans la fonction publique pour un éducateur spécialisé.

Pour en savoir plus
http://www.education.gouv.fr/handiscol/accueil.htm
www.handicap.gouv.fr
www.social.gouv.fr