Secteur pétrolier : un gisement d'emplois

Les entreprises du secteur pétrolier et parapétrolier peinent à recruter, et ce dans presque tous les métiers. On dénombre aujourd’hui des milliers de postes à pourvoir... mais peu de candidats tentés par des emplois dont l’image est très dégradée. Pourtant, nombre d’entre eux sont largement tournés vers l’avenir.

Informaticiens, ingénieurs réservoirs, ingénieurs d’études, électroniciens, spécialistes du forage, chimistes, géologues, géophysiciens... dans le secteur pétrolier, tous les profils sont recherchés, et toutes les branches sont concernées : de l’exploration au marketing, en passant par le raffinage, la chimie, et les opérations sur plateformes pétrolières. Car les temps ont bien changé, depuis les nombreux licenciements des années 90, quand le prix baril s’élevait à moins de 10 dollars. Aujourd’hui, les sociétés pétrolières doivent répondre à une demande mondiale croissante, et investissent tant au niveau de la production que de l’exploration. Des entreprises comme Schlumberger ou CGG Veritas (spécialistes de la géophysique et de l’exploration), Saipem (entreprise de forage), Technip (société d’ingénierie), ou encore les équipementiers Vallourec ou Ponticelli Frères, recrutent à tour de bras.

En tête des candidats les plus convoités, les ingénieurs et les techniciens. Quant à la liste des spécialités privilégiées, elle témoigne bien de la situation : géologie, géophysique, réservoir, forage, puits, procédés, maintenance, électricité, instrumentation et informatique industrielle pour les premiers ; électricité, électronique, informatique, chimie, mécanique, métallurgie et informatique pour les seconds. Malgré ce déferlement d’opportunités, rien n’y fait, les candidats boudent tous les acteurs de la filière. Et ces derniers, pour attirer et fidéliser les bons profils, redoublent les efforts en matière de salaires, avantages, primes, et même « qualité de l’ambiance de travail ».

Une industrie aux multiples facettes

Les raisons de ce manque d’attractivité ? Une image négative et vieillissante, à laquelle s’ajoutent les préoccupations environnementales croissantes du public. Pourtant, le secteur pétrolier doit aujourd’hui répondre à l’augmentation de la demande malgré le déficit de pétrole annoncé, et qui plus est en agissant pour la sauvegarde de la planète. Soit l’un des plus importants challenges de demain. Ainsi, il n’a pas d’autre choix que de se moderniser, et remporter de nouveaux défis : explorer des zones difficiles d’accès (zone arctique par exemple), trouver de nouvelles technologies, améliorer la performance de ses outils industriels tout en préservant l’environnement, travailler sur les énergies du futur (vent, soleil, eau...). Bref, l’industrie pétrolière a des arguments de poids pour séduire les jeunes talents.

Mais attention, aux yeux des recruteurs, de hautes compétences techniques ne suffisent pas. Il faut aussi faire preuve d’ouverture d’esprit, de dynamisme, d’autonomie, et d’une grande capacité d’adaptation au changement. Chez Total par exemple, les collaborateurs sont encouragés à changer de fonction tous les 4 ou 5 ans en moyenne. Enfin, envisager la mobilité géographique est essentiel. Logique, puisque les compagnies pétrolières sont amenées à travailler en Afrique, au Moyen-Orient, au Canada, en Amérique latine, ou encore en Sibérie. La maîtrise de l’anglais est donc un atout indispensable.

En chiffres

1ère
Le pétrole est la 1ère source d’énergie dans le monde

60 %
60 % des postes à pourvoir dans l’industrie pétrolière concernent les ingénieurs

10 000

Le groupe Total, 1ère major française et n°4 mondial, recrute plus de 10 000 personnes chaque année

Pour en savoir plus
www.ufip.fr
www.ifp.fr