L'esthétique : un secteur porteur d'emploi
Le marché de la beauté et de l’esthétique se porte bien et devrait continuer à se développer. Alors que dans les années 80, les dépenses en « soins de soi » représentaient à peine 3 % du budget des ménages, elles atteignaient les 9 % au cours de la décennie suivante et s’élèvent à presque 20 % aujourd’hui. Par ailleurs, comme le souligne Michèle Chetboune, directrice du centre de formation Juventhera, « de plus en plus d’hôtels tiennent à se doter de spa afin de faire grimper leur fréquentation, et les grandes surfaces développent leur rayon beauté, par exemple avec des démonstrations de maquillage ». Pas d’inquiétudes donc : les débouchés sont bien là et n’attendent que les jeunes diplômés.
Attention toutefois, si les places existent, les candidats sont nombreux également, en particulier du côté des spas qui, considérés comme des lieux luxueux et agréables, sont très attractifs. « De nombreux étudiants veulent commencer par là puis monter leur propre affaire, ce qui est toujours envisageable dans le secteur. » Une possibilité rendue plus aisée encore par le nouveau statut d’auto-entrepreneur et le développement considérable des services à la personne. Mais les entreprises sont aussi très demandeuses de ce type de services. Elles peuvent par exemple faire appel à des conseillers en relooking pour leurs hôtesses d’accueil ou leurs commerciaux, de façon à améliorer leur image.
Les formations
Le secteur offre des opportunités aussi bien aux jeunes issus des filières courtes de type CAP qu’aux titulaires de bacs professionnels ou de BTS. Les premiers s’orienteront davantage vers la technique pure avec notamment des postes en institut de beauté. Les diplômes à bac +2, quant à eux, permettent de travailler dans des groupes de marque et de faire de la recherche et du développement de nouveaux produits. Le marketing est également une carrière à considérer.
Le métier varie aussi selon la spécialité choisie. A titre d’exemple, Juventhera propose quatre labels différents : maquillage professionnel, qui peut mener à un emploi dans la télévision ou le théâtre ; conseil en look et image de soi ; prothèses ongulaires et thalasso-soins du corps.
Les qualités essentielles
Quelle que soit la voie suivie, certaines qualités de base sont nécessaires pour exercer un métier dans l’esthétique. En premier lieu, la relation avec la clientèle. Les professionnels du secteur sont constamment en contact avec les acheteurs et, même pour qui n’occupe pas officiellement des fonctions de vente, il faut être capable de convaincre pour faire essayer un nouveau produit ou changer de style. Par ailleurs, les instituts de beauté offrent en principe un service détente, qui est bien sûr plus efficace si leurs employés restent souriants et faciles à aborder.
Vient ensuite le sens artistique, indissociable du secteur et très recherché notamment chez les maquilleuses, qui doivent adapter les techniques et couleurs à chaque client. Enfin, côté détails pragmatiques, l’organisation est aussi importante, de même que les capacités de gestion pour les candidats qui souhaitent se lancer et ouvrir leur propre institut.
Chiffres-clés
85 %
des coiffeurs et esthéticiens sont des femmes.
178 276
coiffeurs et esthéticiens étaient recensés en 2002.
61 %
des coiffeurs et esthéticiens sont titulaires d’un CAP ou d’un BEP.
40 000
postes de coiffeurs et esthéticiens sont à pourvoir entre 2005 et 2015.
