Les grandes entreprises qui recrutent en 2010
Comme chaque fin d’année, de grandes entreprises, se distinguent en annonçant plusieurs milliers de recrutements. En 2010, cet exercice de prospective est largement dominé par l’énergie et la grande distribution. Sans oublier l’État via la Défense et ses armées, et dans une moindre mesure, la construction.
« La tendance à la dégradation de l’emploi devrait se poursuivre quelques trimestres, car une reprise généralisée de l’activité ne se traduirait pas par un repli immédiat du chômage », déclarait Christine Lagarde, ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Oscillant entre optimisme et pessimisme, cette sentence accompagnait, en novembre 2009, la communication de chiffres désastreux sur le chômage : 52 400 demandeurs d’emploi en plus.
L’énergie prévoit de faire le plein
Pourtant, dans la grisaille ambiante, des éclaircies sont attendues pour 2010, notamment auprès de grandes entreprises, et plus largement de certains secteurs d’activités.
Cette année, trois entreprises du secteur énergétique en tête de liste des meilleurs recruteurs pour 2010, dans un contexte d’évolution du nucléaire, de modernisation des centrales et de développement des énergies renouvelables, notamment dans le cadre du Grenelle de l’environnement.
Premières d’entre elles, GDF Suez qui table sur 13 600 recrutements (ingénieurs, commerciaux, financiers). Ensuite, Areva évoque 4 000 recrutements d’ingénieurs spécialistes en électricité et en sûreté nucléaire) et EDF parle de 3 000 postes (techniciens et ingénieurs nucléaires ainsi que spécialistes en négoce d’énergie).
La grande distribution toujours présente
Autre domaine prometteur en 2010 : le commerce et plus particulièrement la grande distribution qui pèse généralement environ 60 000 recrutements annuels. La palme revient à Carrefour qui annonce 6 000 emplois sur le marché en 2010. Les postes vont de l’assistant de caisse au manager en passant par le chef de rayon.
Pour sa part, Auchan table sur 4 000 recrutements en 2010 pour privilégier fortement les postes de management.
Concrètement, la grande distribution séduit car ce secteur est avant tout l’un des rares où l’absence de diplôme n’est pas un frein à l’embauche, tout en étant particulièrement demandeur en candidats titulaires d’un bac+2. Deux bémols toutefois : d’une part, les contrats initiaux sont souvent des CDD ; d’autre part, les conditions de travail difficiles plus des salaires souvent modestes favorisent un fort turnover.
Du mouvement dans le bâtiment
« Employeur majeur du pays, le bâtiment entend participer activement aux stratégies nationales de sortie de crise. Dans les années à venir, le secteur devra recruter au minimum 70 000 personnes par an », annonce la Fédération française du bâtiment. En attendant, pour 2010, certains géants de la construction ont déjà avancé des chiffres précis. Ainsi, Eiffage annonce 3 000 recrutements. D’autres à l’instar de Vinci, numéro un du secteur, continuent d’affiner leur stratégie pour 2010.
La Défense, une « grande entreprise » méconnue
Enfin, pour mémoire, le premier recruteur de France n’est autre que le ministère de la Défense avec, chaque année, près de 30 000 hommes et femmes qui choisissent « le métier des armes », dont 50 % pour l’armée de terre. Ainsi, dans cette voie, si la vocation première des recrues est avant tout d’être soldat, leur quotidien se décline autour de plus de 400 métiers tel que mécanicien, comptable, cuisinier, informaticien ou musicien… À noter que les recrutements sont possibles pour des niveaux scolaires allant de l’absence de qualification à un bac+5 en poche.
De plus, il est possible d’avoir un avant-goût de la vie de caserne, en effectuant une préparation militaire d’une vingtaine de jour. En complément, des stages d’entreprises conventionnées dans le cadre de cursus scolaires ou universitaires sont proposés, afin de découvrir l’exercice d’un - ou de son futur - métier dans le cadre militaire.